Quand un disque dur tombe en panne

Quand un disque dur tombe en panne, il est parfois possible de récupérer les données en utilisant des techniques spécifiques. Une des méthodes consiste à intervenir sur l’EPROM et la carte électronique du disque dur (appelée PCB – Printed Circuit Board). Voici une explication vulgarisée mais approfondie :

1. Pourquoi les données sont-elles inaccessibles ?

Les données sur un disque dur sont stockées sur des plateaux magnétiques à l’intérieur du boîtier. Cependant, pour lire ou écrire ces données, le disque a besoin de sa carte électronique (PCB) et de son microprogramme (firmware) qui est souvent stocké dans une puce appelée EPROM.

Si la carte électronique est endommagée (par exemple, à cause d’une surtension ou d’un court-circuit), le disque peut ne plus fonctionner, même si les données elles-mêmes, sur les plateaux, sont intactes.

2. Que fait-on pour récupérer les données ?

Si la panne vient de la carte électronique et non des plateaux, voici les étapes principales :

Étape 1 : Trouver une carte PCB de remplacement

On cherche une carte électronique identique à celle d’origine. Cela nécessite souvent un modèle de disque dur strictement identique (même fabricant, modèle et version).

Étape 2 : Transférer l’EPROM (le « cerveau » du disque)

Chaque disque a des paramètres spécifiques stockés dans l’EPROM. Ces paramètres sont nécessaires pour que le disque reconnaisse ses propres plateaux et puisse fonctionner correctement.

Si on change uniquement la carte PCB sans transférer l’EPROM, le disque ne fonctionnera pas. C’est comme essayer de démarrer une voiture avec une clé programmée pour une autre voiture.

On extrait donc la puce EPROM de l’ancienne carte PCB et on la soude ou la reprogramme sur la nouvelle carte.

Étape 3 : Tester le disque avec la nouvelle carte PCB

Une fois l’EPROM transféré, on connecte la nouvelle carte au disque. Si tout fonctionne, le disque redeviendra accessible, et les données pourront être récupérées.

3. Pourquoi cette opération peut échouer ?

Problème matériel interne : Si les plateaux ou la tête de lecture sont endommagés, cette méthode ne fonctionnera pas.

Modèles incompatibles : Trouver une carte PCB compatible peut être difficile, surtout pour les vieux disques.

Risque de dommage : Si l’EPROM est mal manipulé (par exemple, à cause d’une surchauffe lors du dessoudage), cela peut rendre la récupération impossible.

4. À qui s’adresse cette méthode ?

Cette technique est utilisée par des experts en récupération de données dans des cas où le disque est toujours mécaniquement intact, mais que la carte électronique est hors service.

Si le problème est plus complexe (comme des têtes de lecture endommagées), il faudra ouvrir le disque dans une salle blanche, ce qui demande des équipements beaucoup plus sophistiqués.

En résumé, cette méthode consiste à réparer ou remplacer la partie « cerveau » du disque dur pour permettre à nouveau l’accès aux données. C’est une opération délicate, mais elle peut sauver des informations précieuses, notamment dans des cas où le disque semble irrécupérable.

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